Washington dénonce une “chasse aux sorcières” contre l’ex-président brésilien et sanctionne les juges du Tribunal suprême fédéral ainsi que leurs proches.
La tension diplomatique monte entre Washington et Brasilia autour du procès de Jair Bolsonaro. Le vendredi 18 juillet, le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a annoncé la révocation des visas américains du juge Alexandre de Moraes, du Tribunal suprême fédéral (TSF), ainsi que de l’ensemble des magistrats chargés de juger l’ancien président brésilien, sans oublier leurs proches.
La mesure, qualifiée de “sanction” par les autorités américaines, intervient après la décision du juge de contraindre Jair Bolsonaro au port d’un bracelet électronique, dans le cadre de son procès pour tentative présumée de coup d’État contre le président en exercice, Luiz Inacio Lula da Silva. L’ex-chef d’État (2019-2022), aujourd’hui âgé de 70 ans, risque jusqu’à quarante années de prison.
« La chasse aux sorcières politiques du juge de la Cour suprême brésilienne, Alexandre de Moraes, contre Jair Bolsonaro a créé une persécution et une censure telles qu’elles ne violent pas seulement les droits fondamentaux des Brésiliens, mais s’étendent au-delà des côtes brésiliennes pour atteindre les Américains », a déclaré Marco Rubio dans un communiqué officiel.
En plus du bracelet électronique, Jair Bolsonaro est assigné à résidence les soirs et les week-ends, interdit de fréquenter les réseaux sociaux et de communiquer avec les ambassades ou des représentants d’autres États.
Le président américain Donald Trump, proche idéologiquement de Bolsonaro, est lui aussi monté au créneau. Dénonçant une prétendue répression politique, il a menacé le Brésil de sanctions économiques, notamment par l’imposition de surtaxes douanières de 50 % à partir du 1er août.
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