Accusé de liens avec des gangs armés, Alfredo Antoine, l’ex-député de Kenscoff avait été interpellé le 4 avril dernier
L’ancien député de Kenscoff, Alfredo Antoine, accusé de complot contre la sûreté intérieure de l’Etat, de connivence avec des gangs, financement de groupes criminels, complicité d’assassinat et association de malfaiteurs, a été remis en liberté ce vendredi 9 mai 2025 après avoir été entendu par le parquet près le tribunal de Première Instance de Port-au-Prince.
L’audition ayant abouti à cette décision a été supervisée par le Commissaire du Gouvernement, Frantz Monclair. Le dossier reste ouvert à ce stade. Pour l’instant, l’ancien parlementaire est interdit de quitter le pays.
Arrêté le 4 avril dernier à Pétion-Ville, la police avait retrouvé chez l’ex parlementaire trois armes à feu, dont deux fusils, plusieurs munitions, neuf téléphones portables, une tablette électronique et un appareil de radiocommunication, selon les informations fournies par la police.
Les charges retenues contre l’ancien parlementaire sont particulièrement lourdes, notamment en raison du contexte sécuritaire tendu en Haïti, où les violences liées aux gangs criminels se multiplient. Son arrestation avait alors suscité l’espoir d’un début de lutte contre l’infiltration des milieux politiques par des réseaux criminels.
Les circonstances entourant sa libération n’ont pas été détaillées pour le moment dans la presse. Toutefois, cette décision soulève déjà de nombreuses interrogations dans l’opinion publique, dans un contexte où les autorités peinent à enrayer l’impunité et les connexions présumées entre certains acteurs politiques et les groupes armés.
Alfredo Antoine, pour sa part, n’a pas fait de déclaration publique lors de sa remise en liberté. L’ancien commissaire du gouvernement, Jacques Lafontant, présent au parquet, a souligné avant la libération de Alfredo Antoine l’absence de preuves tangibles pour justifier le maintien de l’ancien député en détention.
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