Depuis plusieurs mois, une inquiétante série d’enlèvements frappe la capitale française. Les cibles ? Non plus des chefs d’entreprises traditionnels ou des célébrités du show-business, mais des figures montantes et parfois discrètes du monde des cryptomonnaies. Entrepreneurs, développeurs, influenceurs ou investisseurs sont devenus les nouvelles proies de réseaux criminels déterminés.
À l’image de David Balland, cofondateur de la société Ledger, enlevé puis mutilé pour extorquer des fonds en cryptomonnaies, c’est toute une communauté qui vit désormais sous tension. D’autres ont vu leurs proches pris pour cible, comme la fille du fondateur de Paymium ou le père d’un influenceur crypto. Ces crimes ne sont pas le fruit de hasards isolés, mais relèvent de stratégies mafieuses bien rodées, où l’anonymat et la liquidité des cryptoactifs servent les intérêts des ravisseurs.
Si la France se positionne comme un acteur de premier plan dans l’écosystème européen du Web3, elle ne peut se permettre de devenir un terrain fertile pour une criminalité numérique à visage humain. Paris, ville lumière, pourrait bien voir son aura technologique ternie par l’ombre de ces crypto-séquestrations.
Il est urgent que l’État français prenne la mesure de cette menace : renforcement de la protection des personnalités à risque, collaboration renforcée entre forces de l’ordre et entreprises blockchain, et sensibilisation accrue aux bonnes pratiques de sécurité numérique et physique.
La promesse des cryptomonnaies était celle d’un monde plus libre et décentralisé. Elle ne doit pas se transformer en cauchemar pour ses pionniers. Le silence ne les protège plus. Seule une réponse collective et ferme pourra briser cette spirale.
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