La rencontre en cachette de Volontariats pour le Développement d’Haïti : une réunion discrète à Karibé pour donner à Haïti une Constitution
Tandis qu’une rencontre à huis clos se tenait les vendredi et samedi 21 juin à l’hôtel Karibé, à Port-au-Prince, prétendument pour avancer sur une nouvelle Constitution, la population haïtienne demeurait ignorante tant de l’identité des participants que de la teneur des débats. Organisée par une entité appelée Volontariats pour le développement d’Haïti, cette initiative financée en grande partie par l’État soulève des interrogations légitimes sur la transparence du processus.
Aucun communiqué officiel n’a confirmé la liste des organisations présentes, alors même que des fonds publics sont mobilisés pour cette consultation constitutionnelle parallèle, qui s’apparente davantage à une mise en scène qu’à une démarche démocratique.
Pendant ce temps, à Petite-Rivière de l’Artibonite, la population a vécu l’horreur. Des attaques coordonnées menées en plein jour par les gangs armés ont fait au moins deux morts et plusieurs blessés, dont de jeunes enfants. Les événements se sont produits à proximité immédiate du commissariat de police, sans aucune réponse immédiate des forces de l’ordre.
L’agression s’est déroulée alors que se tenaient les examens officiels, amplifiant le traumatisme des élèves et de leurs familles. Le gang Grand Grig de l’Artibonite poursuit son entreprise de terreur en toute impunité, pendant que les autorités de Port-au-Prince s’enferment dans le silence ou s’égarent dans des conférences à huis clos.
Dans cette atmosphère délétère, un membre du Conseil électoral provisoire (CEP), a avancé que 95 % des bureaux de vote seraient prêts pour le référendum constitutionnel. Or, selon nos sources locales, aucune présence visible des membres du CEP n’a été observée sur le terrain, en particulier dans les zones rouges comme l’Artibonite.