Maria Luis Albuquerque, au siège de la Commission européenne, à Bruxelles, le 19 juin 2025. JENNIFER JACQUEMART/EU Quelque 800 milliards d’euros par an. Au cœur du grand rapport remis en septembre 2024 par Mario Draghi, l’ancien premier ministre italien qui avait présidé la Banque centrale européenne de 2011 à 2019, se trouve cette évaluation du besoin gigantesque en investissements

Quelque 800 milliards d’euros par an. Au cœur du grand rapport remis en septembre 2024 par Mario Draghi, l’ancien premier ministre italien qui avait présidé la Banque centrale européenne de 2011 à 2019, se trouve cette évaluation du besoin gigantesque en investissements supplémentaires nécessaires pour relancer l’économie européenne. Pour lui, les trois quarts de cette somme doivent venir d’argent privé. Or, à l’heure actuelle, constate-t-il, une large partie de l’épargne des Européens part à l’étranger, à la recherche de rendements, plutôt que d’aider au financement des Vingt-Sept.
Face à ce défi, Maria Luis Albuquerque occupe un poste stratégique dans la nouvelle Commission européenne. La Portugaise, commissaire aux services financiers depuis décembre 2024, est chargée de créer une véritable « union de l’épargne et de l’investissement ». En clair, d’unifier les marchés des capitaux européens pour mettre fin à leur extrême fragmentation, et trouver une partie des 800 milliards. « Une urgence », reconnaît-elle.
En mars, elle a présenté sa feuille de route. D’ici à la fin de l’année, l’ensemble de ses propositions seront détaillées. Elle a aussi commencé un tour des Etats membres, pour consulter tous azimuts. Lundi 23 et mardi 24 juin, elle était de passage à Paris, à la rencontre des principaux acteurs du secteur.
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