Cette semaine, nous lançons le premier numéro de notre 19ème année de publication ininterrompue de notre hebdomadaire. C’est un exploit, comme chaque instant de l’existence du journal. C’est un grand accomplissement, une grande victoire pour toute l’équipe du journal, et surtout pour la lutte du peuple haïtien.
Nous n’aurions jamais imaginé en arriver là. Nous n’aurions jamais pensé pouvoir tenir, résister aussi longtemps. Et aujourd’hui, contre toute attente, nous y sommes parvenus.
Si nous pouvons poursuivre le combat de ce journal, en défendant nos idéaux avec dessein et courage, c’est parce que le peuple haïtien, dont nous soutenons la lutte, résiste lui aussi fermement. C’est en lui que nous avons puisé cette force de résilience et cette volonté de lutter. Malgré les difficultés et les revers, le peuple n’abandonne jamais. Il est toujours présent sur la scène politique, combattant le grand ennemi de l’humanité, qui prend parfois toutes les formes, toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, pour tenter d’infiltrer les masses et les détourner de la construction de leurs propres outils de libération nationale.
Être un journal au service de la classe ouvrière nationale et internationale, critique acerbe de l’impérialisme et toujours en faveur des causes justes, est un choix essentiel. Un patrimoine d’information d’une importance capitale pour le présent et l’avenir.
Avec notre devise : Justice, Vérité, Indépendance, Haïti Liberté n’est pas né pour satisfaire les aspirations des affairistes et les besoins professionnels d’un groupe de carriéristes et d’opportunistes politiques. Le journal est né d’un projet de lutte pour une alternative populaire afin de défendre les droits fondamentaux des opprimés et des exploités et les soutenir dans leur quête de changement et d’amélioration de leurs conditions de vie.
un tel journal ne pourrait fonctionner sans être attaqué par les forces réactionnaires, qui se sont le plus souvent transformées en forces de “gauche” pour semer la confusion
Notre conviction et notre détermination n’ont laissé aucune chance à l’impérialisme et à ses agents de nous intimider. Leurs provocations, que ce soit par des manifestations devant nos bureaux ou par leur campagne de sabotage et de déstabilisation, ne nous ont jamais atteints. Comme nous le savions déjà, un tel journal ne pourrait fonctionner librement sans être attaqué par les forces réactionnaires et anti-changement, qui se sont le plus souvent transformées en forces de “gauche” pour semer la confusion. Cet exercice malhonnête nous a rendus plus forts, notamment grâce à la solidarité active de nos nombreux alliés, de nos lecteurs et de nos précieux collaborateurs de tous horizons qui poursuivent leur engagement pour une juste et noble cause.
Les classes dirigeantes, qui disposent de ressources considérables et contrôlent encore de nombreux médias dans le pays et à l’étranger, n’ont jusqu’à présent pas réussi à gagner la bataille des idées. Malgré leur force, leurs antennes et leurs moyens économiques, elles n’ont pas réussi à dominer totalement l’opinion politique avec leur idéologie perfide et le volume de mensonges qu’elles diffusent. Autrement dit, elles n’ont pas réussi à faire taire Haïti Liberté!
Le journal tient ferme pour devenir une référence incontournable tout en continuant à contribuer grandement à contrer l’influence de la bourgeoisie corrompue. Le journal est resté fidèle à ses principes et est guidé par le sens du devoir et la recherche de la vérité, avec une conscience claire et honnête, comme valeur de lutte pour contribuer non seulement à la construction de la paix et de conditions de dignité pour les masses populaires, mais aussi à la construction d’une société nouvelle.
Nous continuerons à remplir notre mission ; malheureusement, nous ne pouvons pas forcer quelqu’un qui s’oppose à la vérité à l’aimer. Nous ne pouvons pas forcer un agent à avoir une conscience, si ce n’est en devenant un militant de la révolution. Mais tout ce que nous pouvons faire, que ce soit dans les colonnes du journal ou lors de nos rencontres hebdomadaires avec nos compatriotes concernés, c’est de continuer à propager nos idées, nos analyses, nos commentaires pertinents et progressistes pour essayer de rompre avec ce système déchu et archaïque pour déboucher sur un véritable changement en faveur de la justice sociale dont rêve la majorité populaire.
Nous poursuivrons notre travail sans variation pour entretenir l’espoir et le feu de la résistance dans la lutte pour une vie en paix, en liberté et dans la dignité. Dans nos colonnes, nous ne cesserons jamais de dénoncer l’impérialisme qui ne fait que mener d’une guerre à l’autre. Il viole et pille, tout en bombardant tout pays rebelle pour le contraindre à la soumission, comme il l’a fait en Haïti sous sa domination néocoloniale pendant plus d’un siècle.
C’est dans cet esprit de guerre du système capitaliste contre ses ennemis que l’administration de Donald Trump, en plus de révoquer le programme humanitaire bénéficiant aux immigrants de Cuba, d’Haïti, du Nicaragua et du Venezuela, vient d’annoncer la suppression du Statut de Protection Temporaire (TPS) accordé à environ 521 000 travailleurs haïtiens qui seront bientôt déportés vers Haïti, un pays que les barbares impérialistes et leurs laquais locaux ont déchiqueté.
La situation en Haïti aujourd’hui n’est guère meilleure. Le peuple haïtien, malgré ses nombreuses privations, ne baissera pas les bras ; il sortira sûrement aguerri de cette épreuve. Sa solidarité s’étend aux peuples frères agressés par l’impérialisme, en particulier l’Iran et la Palestine.
Puisse le journal continuer à avancer avec constance sur la bonne voie:
Non à la guerre !
À bas l’impérialisme !
Vive la lutte du peuple haïtien !
Et longue vie à Haïti Liberté !