C’est par un simple courriel que des milliers d’agents fédéraux américains ont appris leur congédiement lundi. Les employés de la Food and Drug Administration (FDA), des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) et des National Institutes of Health (NIH) figurent parmi les premiers visés par une vague de licenciements massifs, relancée après une décision de la Cour suprême favorable à l’administration Trump.
Les lettres électroniques, prêtes depuis le 1er avril, avaient été suspendues dans l’attente de recours judiciaires. Mais le plus haut tribunal du pays a tranché le 8 juillet dernier : l’administration est libre de procéder. Dès lors, les notifications ont été envoyées sans délai. « Vous êtes officiellement avisés que vous êtes écartés de l’agence de santé fédérale dès la fin de la journée du 14 juillet », lit-on dans les messages transmis à CNN.
Ces licenciements s’inscrivent dans le cadre du programme « Make America Healthy Again » porté par Donald Trump, qui vise notamment à réduire drastiquement les effectifs fédéraux dans les secteurs jugés « inefficaces ou idéologiquement biaisés ». Le ministère de l’Éducation est également touché, avec de nouvelles suppressions autorisées lundi.
Des voix s’élèvent déjà pour dénoncer la brutalité de la méthode et ses répercussions sur le système de santé publique. Plusieurs associations professionnelles ont intenté des recours, notamment à New York, où certains postes restent provisoirement maintenus.
L’épisode marque une nouvelle rupture dans la manière dont Washington administre ses agences, et relance les inquiétudes sur la politisation de la fonction publique sous le second mandat Trump.