Le complice du détenu qui s’était évadé caché dans un sac à linge a été interpelléDernières nouvelles d’Haïti : Politique, Sécurité, Économie, Culture.

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La maison d’arrêt de Lyon-Corbas, où un homme s’est évadé avec la complicité de son codétenu, le 11 juillet 2025. A Corbas (Rhône), le 20 février 2019. JEFF PACHOUD/AFP Sa remise en liberté aura été de courte durée. L’homme qui avait permis à son codétenu de s’évader vendredi 11 juillet de la prison de Lyon-Corbas en le cachant

La maison d’arrêt de Lyon-Corbas, où un homme s’est évadé avec la complicité de son codétenu, le 11 juillet 2025. A Corbas (Rhône), le 20 février 2019.

Sa remise en liberté aura été de courte durée. L’homme qui avait permis à son codétenu de s’évader vendredi 11 juillet de la prison de Lyon-Corbas en le cachant dans son sac à linge, alors que lui-même était libéré de prison, a été interpellé lundi 14 juillet vers 22 heures à Marseille. Placé en garde à vue, il sera ramené sur Lyon mardi « dans la journée », a précisé le parquet de Lyon.

Le détenu évadé avait, lui, été arrêté vers 6 heures, lundi matin, alors qu’il sortait d’une cave à Sathonay-Camp, au nord de Lyon, par les policiers de l’Office central de lutte contre le crime organisé et de la Division la criminalité organisée du Rhône.

« Personne n’a été blessé » lors de son arrestation, a annoncé le parquet. Le fugitif, âgé de 20 ans, a été placé en garde à vue pour « évasion en bande organisée et participation à une association de malfaiteurs », selon le parquet.

Le jeune homme, né à Mayotte, était en détention provisoire à la maison d’arrêt de Lyon-Corbas, suspecté du « meurtre en bande organisée » d’un trafiquant de drogue et d’« infraction à la législation sur les armes », dans le cadre d’une information judiciaire ouverte à la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Paris.

Il avait pu s’évader vendredi matin selon un procédé « extrêmement rare, que nous n’avons jamais connu dans cette administration », a commenté à BFM-TV Sébastien Cauwel, directeur de l’administration pénitentiaire.

« Ils étaient trois en cellule, l’un de ses cocellulaires était libérable vendredi matin et il a profité de la complicité de ce cocellulaire pour se cacher dans un gros sac de linge », et sortir en même temps que ce complice, trompant les surveillants, a-t-il précisé. C’est seulement samedi matin que son absence en cellule avait été constatée.

Enquête interne

Il y a eu « manifestement toute une série de dysfonctionnements » « graves » et « inadmissibles », a estimé M. Cauwel, précisant avoir lancé une enquête interne et l’ouverture d’une inspection de l’inspection générale de la justice demandée par le garde des sceaux.

L’enquête interne devra « faire toute la lumière sur les circonstances de cette évasion » a affirmé l’administration pénitentiaire, annonçant qu’elle « prendra toutes les mesures disciplinaires qui s’imposent ».

A la suite de son évasion, le détenu, qui mesure 1,70 m, avait fait l’objet d’une notice rouge d’Interpol émise dimanche. Selon la fiche, consultée par l’Agence France-Presse, le jeune homme est poursuivi notamment dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Djalal Chaabi. Selon Le Parisien, ce dernier était un trafiquant de drogue tué de plusieurs balles le 15 janvier aux Ulis (Essonne) par deux tueurs à gages.

Inaugurée en 2009 pour remplacer les prisons vétustes de Lyon, la maison d’arrêt de Lyon-Corbas, à l’est de l’agglomération lyonnaise, affiche un taux d’occupation de 180 %, avec 1 218 détenus pour 678 places, selon le décompte des avocats lyonnais. Selon le barreau, 180 détenus sont contraints de dormir par terre. Le quartier des femmes est encore plus mal loti avec 121 femmes pour 60 places.

Le directeur de l’administration pénitentiaire fait état, lui, d’un taux d’occupation « d’environ 170 % », qui « rend les conditions de travail de nos agents plus compliquées ».

Le Monde avec AFP

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