L’INDDESC dénonce la paralysie de la justice à Port-au-Prince et appelle à la révocation du Commissaire Monclair

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L’Institut National pour la Défense des Droits Économiques, Sociaux et Culturels (INDDESC) exprime sa plus vive préoccupation face au dysfonctionnement du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince et du Parquet y afférent. Ce blocage persistant compromet gravement l’accès à la justice, met en péril les droits fondamentaux des citoyens et affaiblit les fondements mêmes de l’État de droit.

Dans un contexte déjà marqué par une crise généralisée des institutions, l’INDDESC constate que le Parquet de Port-au-Prince est devenu, non pas un organe de protection de l’intérêt public, mais un foyer de dérives graves : décisions arbitraires, accusations de corruption, traitements inéquitables et pressions politiques flagrantes. Cette situation sape la confiance des justiciables dans la justice et nourrit un sentiment d’injustice et d’abandon.

Des allégations sérieuses et répétées mettent en cause la gestion du Commissaire du Gouvernement près le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, Monsieur Frantz Monclair. Celui-ci, censé incarner l’autorité de la loi, est aujourd’hui au cœur de multiples dénonciations publiques relatives à des pratiques contraires à l’éthique, au droit et à l’idéal de justice. Pendant ce temps, des milliers de justiciables restent sans réponse à leurs recours, assoiffés de justice et pris en otage par l’immobilisme d’un seul individu.

Face à cette situation critique, l’INDDESC :

Demande solennellement la révocation immédiate du Commissaire Frantz Monclair par le Conseil Présidentiel de Transition, en coordination avec le Premier Ministre et le Ministre de la Justice ;

Appelle à l’ouverture d’une enquête indépendante et transparente sur les faits allégués afin d’établir les responsabilités ;

Réitère l’urgence de la reprise effective du service public de la justice au sein de la juridiction de Port-au-Prince, dans le respect des principes de légalité, de transparence et d’impartialité.

L’INDDESC rappelle que la crise actuelle du système judiciaire est l’un des principaux facteurs de la détérioration de l’État et de la persistance de l’impunité en Haïti. Il est impératif de rompre avec les pratiques qui affaiblissent les institutions et d’engager sans délai une réforme en profondeur de la justice.

Il est du devoir des autorités de faire preuve de responsabilité et de restaurer l’intégrité de la justice haïtienne dans la juridiction de Port-au-Prince.

L’INDDESC reste mobilisé pour assurer le suivi et la vigilance citoyenne nécessaire.

Elizabeth F. Camille, Secrétaire exécutive 



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