Le CPT a libéré un criminel !

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Nènèl Cassy, actuel bras droit du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, a été libéré mardi 19 août. 2025. Il était écroué par la DCPJ pour complot contre la sûreté de l’Etat, financement d’organisations criminelles, association de malfaiteurs et complicité présumée d’assassinat de Jacques Pierre Matilus.

Ce n’est pas d’aujourd’hui que la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ)  a invité l’ancien sénateur des Nippes, Nénèl Cassy. Depuis 2021, l’ex sénateur était attendu au Bureau des affaires criminelles de la DCPJ pour y être interrogé, d’abord dans le cadre d’une arrestation dans les Nippes suite à une manifestation organisée dans ledit département par l’opposition politique et devait être libéré quelques heures plus tard. Ensuite, pour son implication présumée, le 3 février, dans l’assassinat d’un  diplomate et sa complicité, dans le financement de gangs. Il a été accusé et dénoncé come la tête pensante du fantôme 509, un repaire de bandits au sein de la police nationale. L’ancien sénateur ne s’est jamais présenté devant la DCPJ pour clarifier les dossiers dont elle dispose à son sujet.

L’ancien sénateur des Nippes, Nénèl Cassy juste après son arrestation le 2 Août 2025 dernier

Le vendredi 26 février 2021, l’ancien sénateur a choisi de donner une conférence de presse, où toutes les figures majeures de l’opposition du Secteur démocratique populaire sont venues le soutenir dans sa rébellion et alimenter l’impunité dans le pays. Lors de cette conférence, ils ont annoncé que, c’est une persécution politique en cours du gouvernement actuel, car il combat le président Jovenel Moïse. Il convient de rappeler que le 3 février 2021, l’ancien élu des Nippes avait signalé avoir été victime d’une attaque armée au niveau de Delmas 40 B.

Il convient de rappeler, coïncidence amusante : il s’agit du même endroit de l’assassinat de l’ancien diplomate Jacques Pierre Matilus, et l’arme qui aurait perpétré le crime aurait été retrouvée dans le véhicule du sénateur, selon la DCPJ.

Lors de cette conférence, Cassy a déclaré : « Je bénéficie du soutien du peuple haïtien et de l’opposition. Je leur assure que je suis propre. Nous avons vu tous les films de persécution politique, mais nous n’avons pas peur. Mes avocats continueront à faire leur travail, nous autres, nous allons continuer à faire le travail du peuple haïtien. »

Il a poursuivi d’un air triomphant : « Ce coup d’État ne passera pas, la DCPJ doit être claire. Si vous avez un dossier, dites-le-nous. Au cas où la justice trancherait, mes avocats et moi répondrions aux questions de la justice. »

Arrestation de l’ancien parlementaire Nénèl Cassy, le 21 janvier 2021 à Miragoâne

Pour soutenir Cassy, l’un de ses alliés authentiques, M. André Michel, qui était le porte-parole du Secteur Démocratique Populaire, a déclaré : « L’invitation de la DCPJ est nulle, le Directeur Central de la Police Judiciaire (DCPJ) n’a pas précisé si le dossier fait partie de la commission rogatoire du cabinet d’instruction ou s’il s’agit d’une demande expresse du parquet. L’objet de l’enquête n’a pas été précisé, ni le titre de l’intéressé, ni le rappel de son droit à être accompagné d’un avocat. » »

En novembre 2021, un mandat d’arrêt a été émis contre Cassy. À ce jour, aucune conclusion judiciaire n’a été rendue. Il a boudé toute invitation de la Direction centrale de la police judiciaire. C’est dans ce contexte que l’ex-sénateur Nènèl Cassy, actuel bras droit du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, a été arrêté par la DCPJ, le samedi 2 août 2025, à Pétion-Ville pour complot contre la sûreté de l’État, financement d’organisations criminelles, association de malfaiteurs et complicité présumée dans l’assassinat de Jacques Pierre Matilus.

André Michel et Nénèl Cassy

C’est cet individu dénoncé par le tollé général, sanctionné par les États-Unis et le Canada, que le Conseil présidentiel de transition et son gouvernement bourgeois viennent de libérer via le commissaire du gouvernement près du parquet de Port-au-Prince Frantz Monclair. Une manière de continuer à faire régner l’ère de l’impunité. Voici un gouvernement qui prétend lutter contre le banditisme, mais lorsque le bandit criminel appartient à son clan, il le blanchit et le libère 18 jours après son arrestation.

Aurons-nous un jour la paix dans ce pays, où la justice est distribuée au plus offrant, parfois pour satisfaire certains amis ou familles privilégiés ? Si la justice élève une nation, Haïti n’atteindra jamais le niveau nécessaire au progrès, car c’est le seul pays où l’injustice règne et triomphe partout. Ce genre de situation ne fera que renforcer l’idée que le peuple doit se battre et s’organiser jusqu’à ce qu’il puisse instaurer un changement révolutionnaire dans le pays qui jugera tous les criminels responsables de l’interminable descente aux enfers d’Haïti.



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