En sept mois et demi, Washington a rapatrié 2 545 ressortissants dominicains, principalement pour violations des lois sur l’immigration et crimes fédéraux
Les États-Unis ont déjà expulsé 2 545 Dominicains depuis le début de l’année 2025, selon un rapport obtenu à l’aéroport international José Francisco Peña Gómez Las Américas (AILA). Le dernier contingent, composé de 101 ressortissants, est arrivé cette semaine à bord d’un vol spécial affrété par l’Immigration and Customs Enforcement (ICE).
Ces expulsions massives interviennent sous le second mandat du président républicain Donald Trump, dont l’administration s’est distinguée par un durcissement notable de la politique migratoire. La majorité des personnes rapatriées ont été sanctionnées pour violations des lois sur l’immigration, tandis que d’autres purgeaient des peines pour des délits graves tels que trafic de drogue, vol, agression, falsification de documents, violence domestique ou conduite en état d’ivresse.
Les données indiquent que 2 532 des expulsions proviennent directement de différentes villes américaines, notamment New York, Miami, Chicago et San Juan (Porto Rico), où des raids ciblant les communautés latines ont été menés par l’ICE et le US Marshals Service. Selon le rapport, 82 % des migrants renvoyés ont été arrêtés sous l’administration Trump lors d’opérations hebdomadaires.
Beaucoup d’entre eux étaient entrés illégalement aux États-Unis par la frontière mexicaine ou en traversant la mer vers Porto Rico sur de petites embarcations, mettant leur vie en péril. Plusieurs avaient déjà purgé des peines de prison avant d’être rapatriés.
Les autorités dominicaines précisent que les vols de rapatriement sont organisés chaque mardi par l’ICE, en coordination avec la Direction Générale de l’Immigration et la société concessionnaire Aerodom. Un dispositif spécial de sécurité, assuré par le Corps Spécialisé de Sécurité Aéroportuaire et de l’Aviation Civile (CESAC), est mis en place à l’arrivée, compte tenu du profil criminel de certains expulsés.
Les chiffres illustrent une tendance à la hausse : 197 expulsés en janvier, 247 en février, 232 en mars, 455 en avril, 332 en mai, 332 en juin et déjà 165 pour la première moitié de juillet. En 2024, plus de 3 400 Dominicains avaient déjà été rapatriés, une dynamique qui s’est intensifiée en 2025.
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