Un total de 1 000 prisonniers ukrainiens doivent être échangés contre 1 000 Russes lors d’un accord inédit conclu à Istanbul, dont la première phase a permis le retour de 390 personnes de chaque côté.
Kiev et Moscou ont entamé, ce vendredi 23 mai, la première étape d’un échange de prisonniers d’une ampleur inédite, impliquant au total 2 000 personnes, 1 000 détenus de chaque camp. À ce stade, 390 Ukrainiens ont été rapatriés, un chiffre confirmé par le président Volodymyr Zelensky sur le réseau X, soulignant que le processus se poursuivrait samedi et dimanche.
Cet accord historique, désigné sous le nom « 1 000 pour 1 000 », est le fruit de négociations directes entre représentants russes et ukrainiens qui ont eu lieu à Istanbul à la mi-mai. C’est d’ailleurs le seul résultat concret obtenu à l’issue de cette rencontre diplomatique, plus de trois ans après le début de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.
Côté russe, Moscou a annoncé avoir récupéré 270 soldats et 120 civils, dont des habitants de la région de Koursk capturés par les forces ukrainiennes lors de leur offensive à l’été 2024. L’Ukraine, pour sa part, a également récupéré un nombre équivalent de militaires et de civils, comprenant des soldats de la marine, des parachutistes, des membres de la garde nationale, de la défense territoriale et des gardes-frontières.
L’échange de vendredi a été salué par le président américain Donald Trump, qui milite pour une cessation rapide des hostilités. « Félicitations aux deux parties pour cette négociation. Cela pourrait conduire à quelque chose d’énorme ??? », a-t-il réagi sur son réseau Truth Social.
Cependant, ce processus d’échange ne masque pas les graves violations du droit international rapportées de part et d’autre. Kiev et Moscou s’accusent mutuellement de ne pas respecter la Convention de Genève concernant le traitement des prisonniers de guerre. Le Parquet général ukrainien a notamment accusé l’armée russe d’avoir exécuté environ 270 prisonniers depuis le début de l’invasion, affirmant que ces crimes résultaient de directives venues du sommet de la hiérarchie militaire.
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