Alors que le pays tente encore de faire la lumière sur l’assassinat du président Jovenel Moïse, survenu dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021, de nouveaux éléments accablants émergent. Dans une interview accordée au journaliste Guy Wewe, le fils du défunt chef de l’État, Joverlein Moïse, affirme avoir également été pris pour cible le jour du drame.
Selon ses déclarations, après l’assassinat brutal de son père dans la résidence privée de Pèlerin 5, il a tenté de se réfugier à l’ambassade des États-Unis à Port-au-Prince. Mais sa fuite a tourné au cauchemar.
« Ma voiture a été criblée de balles. Ils voulaient clairement me tuer aussi » a confié Joverlein, visiblement marqué par les événements.
Il raconte avoir essuyé des tirs nourris alors qu’il se dirigeait vers l’ambassade américaine. Une fois sur place, il dit avoir été contraint d’attendre pendant plus de dix heures dans le parking, sans recevoir d’assistance immédiate de la part des autorités diplomatiques américaines.
« L’ambassade ne m’a pas accueilli tout de suite. J’ai dû rester dehors dans le parking pendant dix heures avant qu’ils acceptent enfin de me recevoir » déplore-t-il.
Ces révélations viennent relancer le débat sur les circonstances exactes de l’attaque ainsi que sur les responsabilités locales et internationales dans la gestion de cette crise. Pour certains observateurs, les propos de Joverlein Moïse soulèvent une question cruciale : s’agissait-il d’un assassinat ciblé uniquement contre le président ou d’une tentative d’élimination de toute sa famille ?
À ce jour, l’enquête sur l’assassinat de Jovenel Moïse reste incomplète, malgré de nombreuses arrestations et plusieurs accusations à l’international. Le témoignage de son fils pourrait raviver l’intérêt autour de ce dossier toujours aussi opaque
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