Dans le cadre d’un projet pilote visant à lutter contre l’immigration illégale, l’administration Trump impose une caution aux ressortissants de pays à risque de dépassement de séjour.
Le département d’État américain a annoncé, le lundi 4 août, le lancement d’un projet pilote qui pourrait obliger certains demandeurs de visa à déposer une caution pouvant aller jusqu’à 15 000 dollars pour entrer aux États-Unis. Cette mesure, qui devrait entrer en vigueur quinze jours après sa publication officielle dans le registre fédéral mardi, s’inscrit dans la continuité des politiques migratoires strictes de l’administration Trump.
Destinée à lutter contre le dépassement de la durée de séjour autorisée, cette initiative concerne les visas touristiques et d’affaires. Elle vise spécifiquement les ressortissants de pays identifiés comme ayant un taux élevé de dépassement de séjour ou dont les dispositifs de vérification sont jugés insuffisants par les autorités consulaires.
« Cette caution vise à garantir que les visiteurs quittent effectivement le territoire américain à la fin de leur séjour », a précisé un porte-parole du département d’État, soulignant que le programme pilote durera douze mois.
En 2023, environ 500 000 personnes ont dépassé la durée autorisée de leur séjour aux États-Unis, selon les données officielles. Si la liste des pays concernés n’a pas été rendue publique, on sait qu’une quarantaine de pays, majoritairement européens, bénéficient actuellement d’un programme d’exemption de visa pour des séjours de moins de 90 jours.
Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a fait de la lutte contre l’immigration clandestine une priorité. Fin juillet, l’organisation Human Rights Watch avait déjà dénoncé les conditions de détention jugées inhumaines dans plusieurs centres d’immigration, alors que le gouvernement multiplie les mesures dissuasives à l’égard des étrangers.
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