L’insolence affichée par les groupes armés liés à « Viv Ansanm » reflète la réalité actuelle des forces de sécurité publique, sous-équipées et cruellement déficitaires en effectifs, conclut le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Pierre Espérance. Il dénonce des résultats jugés mitigés de l’utilisation des drones à charge explosive contre les bandits.
Le directeur exécutif du RNDDH ne mâche pas ses mots pour critiquer la posture jugée scandaleuse du leader de « Pitit Dessalines » lors de l’annonce d’un possible remaniement ministériel lundi dernier. Jean-Charles Moïse se positionnerait dans l’optique de faire pression pour placer des proches dans l’administration publique, dénonce Pierre Espérance. La direction de l’Administration générale des douanes (AGD) figure parmi les postes convoités par l’ancien candidat à la présidence, qualifiant Moïse d’« allié objectif » de l’organisation criminelle « Viv Ansanm ».
Le défenseur des droits humains considère comme un échec total l’expérience du Conseil présidentiel de transition (CPT), incapable de juguler la crise sécuritaire. Pierre Espérance souligne la situation critique de la PNH, sous-équipée et en manque d’effectifs pour affronter les gangs armés. Il dénonce la corruption institutionnalisée, la diplomatie chancelante, la violation de l’Accord du 3 avril, le monopole accordé à la compagnie Sunrise Airways, la gestion calamiteuse du Fonds national de l’Éducation (FNE), ainsi que l’opacité dans la gestion des ressources humaines par les autorités.
Concernant le dossier de l’ancienne édile Rosemila Petit-Frère, le numéro un du RNDDH appelle la police judiciaire à assumer ses responsabilités. Détenue en République dominicaine avant son transfert à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) par les autorités dominicaines, l’ancienne mairesse de l’Arcahaie fait l’objet d’un rapport accablant de l’Unité centrale de renseignements financiers (UCEF), affirme Espérance.
Hervé Noël
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