Jimmy Kimmel présente son émission « Jimmy Kimmel Live ! » à Los Angeles, le 23 septembre 2025. RANDY HOLMES/DISNEY VIA AP Jimmy Kimmel est réapparu à la télévision, mardi 23 septembre au soir, après près d’une semaine de suspension et a failli fondre en larmes, en affirmant qu’il n’avait jamais eu l’intention de plaisanter sur l’assassinat de l’influenceur ultraconservateur Charlie Kirk.

Jimmy Kimmel est réapparu à la télévision, mardi 23 septembre au soir, après près d’une semaine de suspension et a failli fondre en larmes, en affirmant qu’il n’avait jamais eu l’intention de plaisanter sur l’assassinat de l’influenceur ultraconservateur Charlie Kirk.
« Je n’ai aucune illusion sur le fait de changer l’avis de qui que ce soit, mais je veux clarifier un point, parce que c’est important pour moi en tant qu’être humain : vous devez comprendre qu’il n’a jamais été dans mon intention de minimiser le meurtre d’un jeune homme », a déclaré M. Kimmel, la voix brisée. « Je ne pense pas que ce soit drôle. »
Il a ajouté : « Je n’ai pas non plus voulu accuser un groupe en particulier des actes de ce qui était visiblement un individu profondément perturbé. C’était en réalité le contraire du message que je voulais faire passer. » M. Kimmel a reconnu que ses propos de la semaine dernière avaient pu sembler « mal choisis ou ambigus, voire les deux ».
L’humoriste avait indigné le camp trumpiste en accusant la droite américaine d’exploiter politiquement le meurtre de l’influenceur Charlie Kirk, assassiné par un jeune homme de 22 ans qui semblait avoir des opinions de gauche, selon ses parents républicains.
Commentaires « malvenus » et « indélicats »
Il a dénoncé la décision des chaînes affiliées à ABC de cesser de diffuser son émission : « Ce n’est pas légal. Ce n’est pas américain. C’est antiaméricain. » Nexstar et Sinclair, deux groupes possédant des dizaines de chaînes locales piochant dans les programmes d’ABC, avaient en effet annoncé qu’ils ne retransmettraient plus « Jimmy Kimmel Live ! ».
Le patron du gendarme américain de l’audiovisuel (FCC), Brendan Carr, s’était saisi de la polémique, en sous-entendant qu’il pourrait retirer leur licence aux chaînes qui diffusaient l’émission. Face à cette crise, Disney avait suspendu l’émission pour tout le pays.
Les commentaires de Jimmy Kimmel étaient « malvenus » et « indélicats », a jugé lundi Disney en annonçant le retour de l’émission sur sa chaîne ABC, après « des conversations réfléchies avec Jimmy ». Le spécialiste du divertissement a justifié la suspension temporaire décidée mercredi par le souhait d’« éviter d’exacerber une situation tendue à un moment émotionnel pour notre pays ».
Malgré le retour de l’animateur à l’antenne, son émission n’était pas accessible à tous les foyers américains, car plusieurs dizaines de chaînes locales continuent à boycotter ce critique inlassable du président américain.
Menaces contre ABC
Avant même l’émission, Donald Trump a accusé ABC de « diffuser à 99 % des conneries positives pour les démocrates », et Jimmy Kimmel d’être « un autre bras du DNC », le comité national démocrate, sur son réseau Truth Social. « Je pense que nous allons mettre à l’épreuve ABC à propos de cela. Voyons comment nous allons faire. La dernière fois que je les ai poursuivis, ils m’ont donné 16 millions de dollars », a écrit le dirigeant américain.
De son côté, Jimmy Kimmel a ironisé sur les critiques de Donald Trump, jugeant qu’« il a fait tout son possible pour m’annuler et, finalement, il a forcé des millions de personnes à regarder cette émission ».
M. Kimmel a remercié ses soutiens, mais aussi certains de ses détracteurs, comme le sénateur texan Ted Cruz, qui ont défendu son droit à la liberté d’expression. « Il faut du courage pour s’opposer à cette administration, et ils l’ont fait. On doit leur en savoir gré », a-t-il dit.
Très ému, il a également salué la veuve de Charlie Kirk, qui a publiquement pardonné au meurtrier de son mari : « Si quelque chose doit rester de ces dernières semaines, j’espère que ce sera cela. »
Le retrait d’antenne imposé à M. Kimmel a provoqué un tollé aux Etats-Unis : la gauche y a vu un prétexte pour se débarrasser d’un des visages les plus célèbres du petit écran, qui irritait Donald Trump de façon notoire. Elle avait aussi suscité quelques remous au sein de la droite, des figures républicaines,comme le sénateur Ted Cruz ou le présentateur Tucker Carlson, ayant notamment émis des réserves.
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